scénario et synopsis
de Bruce Krebs
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Note :
"Une saison en enfer" a été écrit en 1872, juste après le massacre de la commune de Paris (1871). Nous savons que le jeune Arthur Rimbaud, absent, n'a pas pu participer aux événements. Nous savons aussi qu'il était présent à Paris dix jours avant la rébelion. Cristin Scott, essayste américaine, a démontré combien la "Commune de Paris", a influencé le jeune poète. Elle compare les textes de Rimbaud au discours des parisiens libertaires, l'intégration de slogans dans ses écrits. J'ai composé le scénario de ce film à partir des textes d'Arthur Rimbaud. Mais, évidemment, je n'ai pas pu illustrer tout son recueil. J'ai choisi d'interprèter les séquences les plus "visuelles" - un film d'animation ne peut exprimer des concepts. |
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Dans un cabaret bruyant, Arthur Rimbaud est assis à une table, la tête en arrière.
Une serveuse passe au premier plan.
Une sculpture est assise sur ses genoux : La beauté.
Rimbaud la rejette et la détruit et se sauve. |
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| Arthur Rimbaud s’enfuit hors du cabaret. Dehors, on entend des éclats d'obus lointain. |
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En bout de course, Arthur Rimbaud tombe dans un décor délabré. Il est essoufflé.
Des soldats prussiens l'encerclent.
Avec rage, il grandit et écrase les soldats de ses pieds. Arthur Rimbaud tombe dans le vide. Il tombe au pied d'une statue de Bismark qui s'effrite et s'écroule... |
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| Arthur se souvient que peu de temps plus tôt, il essayait de créer une poésie moderne. Il réinventait les voyelles, les consonnes, il cherchait à transcrire l'inexprimable. |
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| Il se flattait même d'inventer un verbe poétique inaccessible... Puis il délirait, il voyait tour à tour, une école de tambours, des calèches, un salon etc... Mais constate amèrement que ces travaux étaient vains, loin de la réalité "rugueuse à étreindre"... |
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Il se sent innocent comme le nouveau né qui ne comprend pas ce qui lui arrive !
Il est attaché à un poteau d'éxécussion.
Il ne comprend pas les lois, il sent qu'il n'a pas le sens morale.
Au commandement les soldats tuent l'enfant. |
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| Derrière Rimbaud, symboliquement assassiné, des milliers de communards gisent dans leurs cercueils... Rinbaud se sent désemparé. |
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Il se force à réagir. Il pense un temps qu'il doit se défaire de cette mélancholie.
Il décide de s'engager dans l'armée et de marcher au pas.
Mais face à l'absurdité de la guerre, il décide de s'offrir comme victime...
Mais personne ne veut de lui. |
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| Autre possibilité : l'Orient. Un Orient imaginaire peuplé de nations joyeuses L'orient qui peut-être va le libérer de sa torpeur. Un ballon l'emporte dans le ciel. |
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Là-bas des danseuses l'attendent
(les deux musiciens sont les mêmes que ceux du cabaret).
Est-ce la vraie vie ? Est-ce la sagesse première.
Hélas, le décor s'éteint comme un décor de théâtre |
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| "Il faut être moderne" Du crâne de Rimbaud qui s'ouvre, une armée de prussiens en jaillit. |
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Arthur Rimbaud décrit son orgueil qui le ronge.
Il grimpe le long d'un cube et rejoint le sommet... Des soldats des deux camps avancent les uns vers les autres et se croisent comme dans un jeu de carte. Arrivés au bord du cube, ils sont tués comme à la fête foraine. Arthur est horrifié ! il ne sait plus "à quel saint se vouer"... Il s'interroge: "…Quel mensonge dois-je tenir ? Dans quel sang marcher ? " |
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| Arthur RImbaud semble se réveiller d'un mauvais cauchemare. Il est toujours dans le cabaret, entouré de musiciens, de couples de joyeux danseurs. Il constate que le monde est bon. Il déclare finalement que tout ce qui a précédé, "c'est du passé !" Il sait dorénavant reconnaître ... la Beauté... |
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voici le film : |
